BOI célèbre le Rapport sur l’investissement dans le monde

Le lancement du Rapport sur l´investissement dans le monde 2010 a été célébré, jeudi, au siège du Board of Investment (BOI). Ce lancement est spécial à deux égards. D‘une part, il s’est effectué concomitamment dans tous les pays du monde, et la BOI a collaboré avec la CNUCED (United Nations Conference on Trade and Development) pour réaliser ce projet.

D’autre part, c’était la première apparition devant la presse du nouveau Managing Director du BOI, Ramprakash Maunthrooa, qui a succédé à Raju Jadoo depuis le 1er juillet.

A cet effet, plusieurs stakeholders, tant du secteur privé que du secteur public, étaient invités. Anwar Kaidoo de la Chambre de Commerce et de l’Industrie, Madame Wong de la Mauritius Exports Associations, Axel Pellegrin de Insurer’s Association, Prakash Beeharry de Enterprise Mauritius, Madame Rama du ministère des Finances, parmi d’autres, étaient réunis dans la salle de conférence du Board of Investment pour assister à ce lancement officiel, et surtout, de prendre connaissance de ses points forts.

Le thème du Rapport sur l´investissement dans le monde 2010 est “Investir dans une économie à faible intensité de carbone”. “L’investissement est le baromètre de la croissance économique, et le WIR 2010 est une mine d’informations sur les flux d’investissement globaux et régionaux, indiquant la vitesse à laquelle le monde est en train de récupérer de la crise”, a déclaré M. Maunthrooa. Le thème invitant à se “recentrer sur une économie qui est peu émettrice en carbone”, a expliqué le directeur du BOI, est intéressant en termes de leçons que Maurice peut tirer de l’expérience des autres, d’initiatives pour améliorer la performance des investissements, et de l’implémentation de politiques pour attirer plus d’investissement direct étranger dans le pays.

“Le redressement financier et économique global reste fragile, menacé par les risques émergents, les contraintes de l’investissement public et d’autres facteurs. Pour que la reprise se poursuive, les investissements privés sont cruciaux pour stimuler la croissance et l’emploi. L’investissement étranger direct (IDE) a un rôle majeur à jouer”, a écrit Ban Kimoon, le secrétaire général des Nations unies à New York, en juin, en guise de préface du World Investment Report 2010. Ban Ki-moon décrit le fléchissement des investissements directs étrangers avec la crise en 2009. “Les flux mondiaux devraient se redresser légèrement cette année, avec une reprise plus forte en 2011 et 2012.” Entre 1 300 milliards et 1 500 milliards de dollars américains d’investissements direct étrangers sont attendus en 2011 ; $ 1 200 milliards en 2010 ; de $ 1600 à $ 2 000 milliards en 2012.

Selon Ban Ki-Moon, les pays sont restés favorables à l’épanouissement des investissements directs étrangers et à la libéralisation des échanges, même si le cadre régulateur des investissements est en train d’être resserré. Ce resserrement au contraire augmente les flux mondiaux IDE.

Les pays s’ouvrent aux investissements étrangers car ils y voient une importante source de financement pour le développement. D’où la nécessité de Maurice de s’ajuster au maximum pour capter un maximum de ces flux, qui, ne devront plus polluer trop, à ce qu’annonce le secrétaire de l’UNCTAD, Supachai Panitchpakdi.

Originalité de cette vingtième édition du World Investment Report : pour la première fois les experts de l’investissement global soutiennent que les firmes multinationales ont un rôle à jouer pour lutter contre le changement climatique. Signe que le changement climatique est au cœur des préoccupations des Nations unies.

Deux façons dont la promotion de l’investissement pourra contribuer à la réduction des émissions des gaz à effet de serre, selon Raj Makoond, président de la Joint Economic Council, sont, d’améliorer le cadre de régulation des IDE, notamment en rendant opérationnel le Utility Regulatory Act, et deuxièmement, de prendre le cadre d’investissement amélioré en y ralliant le concept rentabilité et durabilité. Les investisseurs sont attirés par l’appât du gain, et ne consentiront à faire des efforts pour réduire leur empreinte écologique que s’ils en sont rémunérés, selon Raj Makoond. Ce serait préférable s’ils le faisaient par bonne volonté, penserait-on.

En effet, comme le préconise le rapport, l’investissement dans une faible intensité de carbone “pourrait être promu en mettant en œuvre des “stratégies de promotion d’investissement propre”, rendant possible la dissémination d’une technologie propre - que les multinationales sont plus aptes à répandre de par leur positionnement planétaire -, en légiférant davantage en concertation avec les pays, en vulgarisant et harmonisant la publication des données environnementales dans le monde des affaires, et en instaurant un cadre international pour le L-TAC (low-carbon technical assistance), un plan pour venir en aide aux pays en développement de sorte à ne pas se faire exploiter par les multinationales qui polluent.

Il s’agit de trouver un équilibre entre libéralisation et régulation, d’articuler les politiques d’investissement en recherchant une plus grande cohérence avec d’autres objectifs et avec les politiques déjà en vigueur dans d’autres pays. http://www.lematinal.com/economie/6256-BOI-celebre-le-Rapport-sur-linvestissement-dans-le-monde.html


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